Du ray de mussy

Du ray de mussy Spitz japonais

Spitz japonais

L'Arche de Noé de l'éleveur de chiens japonais a encore coulé !

Actualité publiée le 17/06/2010


 Entre des lamas, des chèvres et des chats, plus d'une centaine de chiens de races japonaises. Et au milieu de l'Arche de Noé, à Garnat-sur-Engièvre, un éleveur qui, à force que la justice sorte ses crocs, a fini par trouver refuge en Suisse.




Joli nom pour un élevage de chiens, à Garnat-sur-Engièvre (*) : « Les trésors de l'Éden ». « Le plus grand élevage de France de races japonaises », selon son site Internet. Mais ce n'était pas joli-joli, d'après les informations, mercredi, du président du tribunal correctionnel : « Plus d'une centaine de chiens faisaient leurs besoins jusque dans la chambre, des cages en bois non-conformes? Entre Internet et la réalité, deux univers ». Pas le paradis pour les employés non plus, témoigne l'un d'eux :



« Il me manque des fiches de paie ; il ne m'a pas déclaré de toute façon. Ça allait avec son principe de de commencer des travaux sans jamais les finir. C'est comme les effluents, ils étaient collectés, mais le tuyau finissait dans un trou sans être traités. Par contre, c'est un très bon baratineur ».


L'inspectrice des services vétérinaires admet : « Didier Roesti est un personnage un peu particulier. Pas très propre et agressif ». Résumé du juge :



« Avec les chèvres, les lamas, les chats, les bovins, c'était l'Arche de Noé ! Mais rien n'était d'équerre ».


Pas de paradis aux « Trésors de l'Éden », mais un joli trésor pour Didier Roesti. À 1.400 ? le chien, plus que le salaire de ses employés, il pouvait tourner à 200.000 ? de chiffre d'affaire. Sauf qu'en fait d'Arche de Noé, c'était plutôt "Et vogue la galère", pour le procureur Thomas Michaud :



« Quand il s'est installé dans l'Allier en 2007, il était déjà sous le coup d'une procédure dans le Doubs, où il était avant. Il a été condamné en 2008 à de la prison ferme pour "tromperie sur la marchandise". Il a encore été condamné cet été à Moulins, son élevage de Garnat ayant été ouvert sans autorisation, ni la formation requise. Et on a encore des plaintes en cours : il aurait de nouveau vendu des chiens qu'il savait malades ».


Mercredi, pour le volet employés non-délacrés, Il a requis un an de prison, dont six avec sursis et mise à l'épreuve, et interdiction d'exercer.



Didier Roesti n'était pas là mercredi. Peu probable qu'il sera là au délibéré, le 7 juillet. Car il est passé en Suisse, où il ne craint pas le déluge judiciaire français. Et il sait mieux mener sa barque que Noé, qui n'avait pas Internet : le site « Les trésors de l'Éden » propose toujours des chatons bengales à 500 ? et des akitas "à débattre »?

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